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Bonbons : des ingrédients effrayants !

Qu’y a-t-il au juste dans les bonbons d’Halloween ? MONKEY BUSINESS – LIBRE DE DROIT

Colorants suspects, effet cocktail… : l’effrayante chimie des bonbons

« Un bonbon ou un mauvais sort ! »

La formule magique des enfants fonctionne : elle leur permet de remplir leurs sacs de bonbons, le soir d’Halloween. Mais le mauvais sort pourrait bien être jeté par les bonbons eux-mêmes…

L’association L214, rendue célèbre par ses vidéos de maltraitance dans les abattoirs, a tout récemment publié un petit film qui retrace tout le processus de fabrication des bonbons gélifiés. Peu ragoûtante, cette vidéo rappelle que la gélatine est fabriquée à base de graisses de porcs, issues de carcasses et de peaux de ces animaux.

Une étude publiée dans le numéro de novembre de« 60 millions de Consommateurs » jette à nouveau le froid dans l’univers coloré de la confiserie. Acidifiants, gélifiants, colorants… la liste des additifs chimiques présents dans nos sucreries est longue à faire peur, plus que les cohortes de sorcières, morts vivants et autres fantômes qui hantent les rues en quête de bonbons. Que l’on se rassure : pas question pour autant d’interdire les bonbons aux enfants et de se priver de confiseries : il suffit de savoir lire les étiquettes ou de passer aux bonbons naturels, ou bio.

Afin d’avoir une idée précise des substances que les bonbons peuvent concentrer, le magazine a passé au crible les étiquettes de 79 références parmi les grandes familles de confiseries (gélifiées, dragéifiées, dures, guimauves, tendres…). Le résultat est édifiant : certaines contiennent jusqu’à 8 colorants chimiques différents. D’autres sont sursaturées en sucre ou trop acides.

Gare au sucre et aux bonbons acides !

Sud Ouest
CRÉDIT PHOTO : AFP

« Bombes de sucres »

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixe à 50 g par jour (voire 25 g) la consommation de sucre, facteur de caries dentaires, de surpoids voire de diabète, en cas de consommation excessive. Certains bonbons sont de véritables « bombes de sucres », pas vraiment bons pour la santé : un Magic Tétine Gum, indique le magazine, apporte à lui tout seul 11 g de sucre, soit l’équivalent de deux morceaux. D’autres sont fabriqués à partir de fructose, moins cher que le sucre blanc et plus sucrant. Or, consommé en grande quantité, le fructose, principal moteur du diabète, fait augmenter le taux de triglycérides (des graisses), facteurs de maladies cardio-vasculaires.

Trop de sucre nuit à la santé. Mais trop d’acidité aussi. L’acide citrique (E330) et l’acide malique (E296) donnent un goût piquant à certains bonbons (comme les célèbres Têtes brûlées, les bonbons qui promettent d’ »arracher la tête ») dont raffolent les petits gourmands qui peuvent s’en gaver, si les parents ne veillent pas au grain. Au risque de souffrir de troubles gastro-intestinaux, de caries dentaires et de déminéralisation de l’émail des dents.

Blanc, rouge, marron : trois colorants suspects

Sud Ouest
CRÉDIT PHOTO : AFP

Nanoparticules, risque d’allergies, cancérogènes potentiels : sur les 22 colorants contenus par les bonbons et identifiés par « 60 millions de consommateurs », cinq d’entre eux peuvent avoir des conséquences sur la santé des amateurs de sucreries, si l’on se réfère aux avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), chargée d’évaluer les additifs avant d’autoriser leur mise sur le marché.

  • Le blanc : alerte aux nanoparticules

Les enrobages blancs des bonbons proviennent souvent des colorants E170 (calcaire) etE171 (dioxyde de titane). Cet additif alimentaire contiendrait des nanoparticules, dont on ignore encore les risques pour la santé. Selon une étude publiée le 27 octobre 2016 par Agir pour l’environnement, plus de 100 sucreries destinées aux enfants en contiendraient: bonbons Têtes brûlées, Elodie Fizzy, chewing-gum Airwaves, Hollywood, Freedent, Malalabar, M&M’s, Skittles, gâteaux LU, chocolats Milka, décorations de gâteau Vahiné… Problème : aucun produit  alimentaire ne porte sur son étiquette la mention »Nano » dans la liste des ingrédients, comme  l’exige pourtant la réglementation européenne.

  • Le rouge : attention aux allergies

Le colorant rouge foncé, très prisé des confiseurs industriels, et présenté comme « 100 % naturel », est fabriqué à partir de la cochenille, insecte d’Amérique du Sud. Le E120 , ouacide carminique, peut toutefois provoquer des réactions allergiques (éruptions cutanées, congestion nasale, urticaires), plus ou moins graves. Si vous éternuez ou si vous vous grattez, avant d’accuser les acariens et le pollen, vérifiez que vous ne venez pas d’avaler un paquet de bonbons rouges…

  • Le marron : cancérogène potentiel

Les colorants marrons, E150C et E150D, parfois indiqués « caramel ammoniacal » et « caramel IV », sont présents dans les confiseries, les boissons et divers produits salés. LeCentre international de recherche sur le cancer (Circ) a classé un de leurs dérivés, le 4-Mei « peut-être cancérogène ». Un autre dérivé, le THI, pourrait présenter des risques pour le système immunitaire.

Du poison dans nos bonbons, extrait de La Quotidienne sur Direct 5

Le bonbon idéal ? Naturel ou bio

Des bonbons sans gluten.
Des bonbons sans gluten. CRÉDIT PHOTO : AFP

Le bonbon sain à 100 % existe-t-il ? Oui, nous l’avons rencontré (et mangé).Composé à base de sucre, d’eau ou de lait et de concentrés de fruits, il est naturel, sans additif, voire carrément bio. On le trouve en magasin ou en ligne, sur Internet. Il peut aussi être sanslactose, sans gluten, sans gélatine, voire sans sucre, pour ne pas priver de douceurs les intolérants, les allergiques ou les diabétiques.

Comment remplir son sac  ?

Il y a tout d’abord le grand classiquedu genre, le bonbon des Vosges, aux huiles essentielles, miels et arômes naturels, est garanti sans colorants artificiels. Sachez que la pastille au sapin ou au miel de pépé et mémé a évolué. La marque propose des bonbons acidulés à souhait pour les amateurs de sensations fortes, et décline tous les parfums de fruit (framboise, orange, cerise, myrtille, fraise, ananas, fruits de la passion…).

En ligne et au poids

Des mini-dragées multicolores au chocolat, aux oursons multi-fruits, en passant par les torsades de réglisse, les mélanges de bonbons tendre, le nougat aux amandes, les pastilles au miel et les sucettes assorties…  sachez que tous vos bonbons préférés (ou presque) existent sans colorants, stabilisateurs ou additifs chimiques. On peut les commander depuis chez soi et au poids (c’est moins cher) sur des sites de vente en ligne de confiserie bio ou naturelle, comme La Butinerie, Le Monde du bonbon, Candy Bus, ou encore Bon et Bon, qui vend des bonbons naturels artisanaux…

Enfin, on peut aussi fabriquer ses bonbons à la maison, avec des produits sains ! De nombreux sites internet, comme Môme(s) et merveilles, proposent quantité de recettes alléchantes. Les enfants adorent…

Effet cocktail

Avant d’engloutir, croquer, sucer ou lécher les bonbons multicolores, mieux vaut donc apprendre à décrypter leurs étiquettes. D’autant que, si la plupart des additifs sont sans danger, ingérés isolément et modérément, on ignore encore l’effet cocktail qu’ils peuvent produire sur l’organisme, lorsqu’on les consomme en mélange.

Un conseil qui vaut pour les petits mais aussi pour les grands : dans l’Hexagone, la moitié des gloutons de bouteilles de coca gélifiées, d’oursons en guimauve, de sucettes, nougats et autres chewing-gums sont dévorés par des adultes.

Article de Cathy Lafon, publié initialement sur Sud-Ouest le 29/10/2016

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